Du savoir-vivre au savoir écrire : la sociabilité mondaine comme modèle d’écriture dans l’Histoire de m
Du savoir-vivre au savoir écrire : la sociabilité mondaine comme modèle d’écriture dans l’Histoire de m

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Du savoir-vivre au savoir écrire : la sociabilité mondaine comme modèle d’écriture dans l’Histoire de m

BRIN (Raphaëlle)

ISBN : 978-2-86781-915-5
Nombre de pages : 12
Format : 16 x 24
Date de sortie : 2013/12

Cet article s’attache à analyser le rôle de la sociabilité mondaine et de ses codes comme modèle éthique, esthétique et idéologique dans l’Histoire de ma vie de Casanova.

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Cet article s’attache à analyser le rôle de la sociabilité mondaine et de ses codes comme modèle éthique, esthétique et idéologique dans l’Histoire de ma vie de Casanova. Volonté de plaire et d’amuser, transposition d’un « art de la conversation » dans le récit, communication élitiste et idéale qui offre à l’écrivain l’horizon heureux d’une reconnaissance sociale et symbolique, gaieté de ton: dans les textes liminaires comme dans les digressions métadiscursives, le respect des  codes du  savoir-vivre  mondain  fonctionne en effet, plus ou moins explicitement, comme  la  garantie  revendiquée  d’un « bien écrire ». S’inscrivant contre la démarche rousseauiste, l’Histoire de ma vie entérinerait ainsi le passage du modèle contraignant de la « confession » à celui, plus souple, de la conversation. Ce savoir- vivre partagé, qui définit chez Casanova la relation idéale de l’auteur et de son lecteur, supporte une stratégie énonciative efficace et ambiguë, sur laquelle repose en grande partie la réussite littéraire du récit.

 From Good Manners to Good Writing: Worldly Sociability as Literary Model in Casanova’s History of My Own Life
This article deals with sociability and worldliness (“mondanité”) as an ethical, aesthetic and ideological model in Casanova’s Histoire de ma vie. In liminal texts and in meta-discursive digressions, the respect of high society’s various codes (a desire to please and entertain, a light-hearted tone, a transposition of the “art of conversation” into narrative form, elitist and idealised communication offering the author the shimmering prospect of social and symbolic recognition) more or less explicitly serves to warrant the author’s claim to good writing (“bien écrire”). In opposition to Rousseau’s Confessions, Casanova’s Histoire de ma vie posits a shift from the restrained “confession” form to the more flexible “conversation”, and defines an ideal relation with the reader