Un magistrat janséniste du siècle des Lumières à l'Émigration, Pierre-Augustin Robert de Saint-Vincent
Un magistrat janséniste du siècle des Lumières à l'Émigration, Pierre-Augustin Robert de Saint-Vincent

Ouvrages de Recherche - Histoire

Un magistrat janséniste du siècle des Lumières à l'Émigration, Pierre-Augustin Robert de Saint-Vincent

ISBN : 978-2-86781-755-7
Nombre de pages : 846
Format : 16 x 24
Date de sortie : 2013/02

Les manuscrits de Pierre-Augustin Robert de Saint-Vincent, rédigés en pleine Révolution et destinés à transmettre la mémoire familiale, nous entraînent dans une ego-histoire d’autant plus émouvante qu’à la nostalgie politique de l’émigration s’ajoutent le drame personnel de la disparition d’une épouse aimée et la solitude dans un monde qui s’écroule.

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Les manuscrits de Pierre-Augustin Robert de Saint-Vincent, rédigés en pleine Révolution et destinés à transmettre la mémoire familiale, nous entraînent dans une ego-histoire d’autant plus émouvante qu’à la nostalgie politique de l’émigration s’ajoutent le drame personnel de la disparition d’une épouse aimée et la solitude dans un monde qui s’écroule. Pierre- Augustin Robert de Saint-Vincent est né le 15 juillet 1725 à Paris, il est mort en émigration outre-Rhin, dans la ville de Brunswick dans les derniers mois de 1799. Ces deux mémoires forment un corpus inédit très important pour comprendre l’histoire politique du XVIIIe siècle comme celle de l’émigration. La chronologie croisée de la rédaction du « Mémoire de famille » et du « Mémoire dédié à son épouse » (de 1795 à mai 1799) les rend indissociables. Notre auteur oublie souvent son projet initial et l’histoire de sa vie se confond avec celle du Parlement. C’est ainsi qu’au travers de ses engagements défi lent les affaires de l’Hôpital général, des billets de confession, des refus de sacrements, comme les querelles des parlements de Pau, de Paris et de Rennes… Robert de Saint-Vincent raconte les persécutions, l’organisation de la résistance. L’exil qui le conduit à Maurs en Haute-Auvergne de 1771 à 1773 est longuement évoqué. Il nous livre des portraits saisissants de Chauvelin, Laverdy, Calonne, Lamoignon, et de sa bête noire Maupeou. Il n’est pas toujours objectif, mais il transcrit ses dialogues avec ces importants personnages qui ont une saveur inattendue. Maupeou qui le déteste l’appelle « mon ami » ou « mon coeur » et le tutoie. Non seulement nous voyons une culture juridique en action, mais nous entendons les propos tenus à la buvette du Parlement. Enfi n, le jansénisme est partout présent dans ces mémoires, tant sur le plan politique, théologique que dans la sociabilité qui apparaît au fi l du récit.