Lumières, religion et tolérance : Bayle, Kant et Habermas - Article 2
ISBN : 978-2-86781-822-6
Nombre de pages : 34
Format : 16 x 24
Date de sortie : 2012/01
Dans son article, Rainer Forst entreprend de replacer la réflexion récente de Jürgen Habermas sur les rapports entre raison et religion dans l’histoire de la pensée sur la tolérance.
Dans son article, Rainer Forst entreprend de replacer la réflexion récente de Jürgen Habermas sur les rapports entre raison et religion dans l’histoire de la pensée sur la tolérance. À partir d’une reconstruction minutieuse des étapes de la réflexion de Pierre Bayle puis d’Emmanuel Kant, il montre que Habermas développe une conception du respect qui le rapproche, dans ses derniers travaux, de Bayle, alors qu’il s’était auparavant appuyé sur Kant. Mettant en évidence les moments de son propre dialogue avec Habermas sur la question de la tolérance et leurs divergences sur les enjeux de la justification, Rainer Forst présente Habermas comme « un descendant des Lumières » qui cherche à poursuivre le processus de sécularisation entamé au XVIIIe siècle, tout en le passant au crible de la raison et en donnant à la religion une place importante dans la « société post-séculière ».
In his article, Rainer Forst replaces Jürgen Habermas’s recent reflection on the relationship between reason and religion within the history of thought on tolerance. Through a minute reconstruction of the different stages of Pierre Bayle’s, then Emmanuel Kant’s thinking, Rainer Forst shows that Habermas elaborates an idea of respect which relates im, in his latest works, to Bayle, whereas he had previously drawn on Kant. By highlighting his own conversation with Habermas on the question of tolerance and their disagreement concerning the stakes of justification, Rainer Forst defines Habermas as a “descendant of the Enlightenment” who seeks to continue the process of secularisation begun in the 18th century, but one who examines it closely though the light of reason and attributes religion a significant part in the “post-secular” society.