Uranium Mining on Sacred Land: the Case of Mount Taylor (NM, USA) - Article 5

D’importants gisements d’uranium ont été découverts sur les flancs du Mont Taylor (Nouveau-Mexique, États-Unis d’Amérique) au début des années 1950 et ils ont été exploités pour alimenter les industries nucléaires militaires et civiles. Le boom de l’uranium dura jusque dans les années 1980 quand les mines commencèrent à cesser leur exploitation. Cette région du Nouveau- Mexique est la terre ancestrale des Navajo et de plusieurs tribus pueblo (Laguna et Acoma) qui trouvèrent un emploi dans les mines. Les effets nocifs des radiations de faible intensité apparurent graduellement dans les États de l’ouest des États-Unis où les tests balistiques et les opérations minières affectaient les populations locales. En 2005, la Nation Navajo interdit toute forme d’exploitation d’uranium et de traitement de minerai. Cependant, la plupart des mines sont situées sur des terres non indiennes, publiques ou privées, sur lesquelles les Navajo n’ont pas juridiction et un autre groupe se disant autochtone, les propriétaires hispaniques d’une terre concédée à l’époque coloniale espagnole, aimeraient rouvrir une mine d’uranium. Ils considèrent avoir le droit à un emploi dans une zone rurale du Nouveau-Mexique où la seule alternative serait de faire le trajet jusqu’à Albuquerque, à environ 90 km.