Sociabilités et mobilités sociales en révolution : le réseau salonnier des Le Couteulx entre 1771 et 1815 - Article 3
Sociabilités et mobilités sociales en révolution : le réseau salonnier des Le Couteulx entre 1771 et 1815 - Article 3

Revues - Lumières

Sociabilités et mobilités sociales en révolution : le réseau salonnier des Le Couteulx entre 1771 et 1815 - Article 3

FLAMEIN (Richard)

ISBN : 978-2-86781-915-5
Nombre de pages : 18
Format : 16 x 24
Date de sortie : 2013/12

La transition des salons aristocratiques aux salons bourgeois demeure encore mal connue de la recherche

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La transition des salons aristocratiques aux salons bourgeois demeure encore mal connue de la recherche. La formation de réseaux salonniers connectés d’abord aux sociétés parisiennes semble s’infléchir progressivement vers une construction plus spécifiquement bourgeoise de la sociabilité, à la veille de la Révolution. La composition « organique » des liens à plusieurs niveaux qui unit les hôtes d’une assemblée favorise une convivialité multiple dont le salon n’est qu’un des théâtres sociaux avec la loge et bientôt les clubs politiques. Suivant la vie salonnière des Le Couteulx durant plus de 40 ans, la communication offre un panorama des mutations d’une forme particulière de sociabilité entre 1770 et 1815, pour mieux souligner l’émergence progressive d’un ordre volontiers qualifié de « bourgeois ».

 

Sociability and social mobilities in revolution : a network of salons belonging to the Le Couteulx banking dynasty (1771-1815)  

Through a close analysis of a network of salons belonging to Le Couteulx, a dynasty of bankers based near Paris, this paper examines the inflection of sociability at a time when social dynamics was rapidly changing (1771-1815). Our contribution focuses on three aspects of the link between sociability and social mobility. It seeks to sharpen our understanding of the transition from the well-documented aristocratic salons of the ancien régime to the circles of a large and flourishing business class in the late eighteenth century. Also highlighted is the organic nature of the various forms of sociability, which constitute a network matching the bourgeoisie’s expanding set of mobility strategies at the beginning of the Revolution (1789-1794). Thirdly, this article is an invitation to a more sophisticated understanding of the advent of a supposedly “bourgeois order” at the beginning of the nineteenth century. It is urgent to reassess the consistency of identities described as malleable, fluid, soft or permeable, so as to contribute to a comprehensive debate on Sarah Maza’s argument about an invisible, illegible and unintelligible pre- revolutionary bourgeoisie.