La Terreur a souvent attiré les historiens, soit que, fascinés par la personnalité de Robespierre, ils aient tenté de la justifier, soit que, horrifiés par l’ombre de la guillotine ou bien hostiles à la Révolution tout entière, ils l’aient exécrée. La Terreur a aussi fait l’objet de macabres statistiques, et les récentes mises au point se sont attachées à l’idéologie qui la soutenait davantage qu’à la dimension vécue par les hommes qui l’ont connue, pratiquée ou subie.
Les Mémoires d’un patriote proscrit du négociant juif portugais, Abraham Furtado, l’Histoire de mon arrestation et des événements qui me sont arrivés depuis, de Jean-Baptiste Brochon, fils de famille à l’orée d’une carrière juridique, et les Mémoires historiques, critiques et secrets d’un observateur sur ce qui s’est passé de son temps, par l’avocat et chroniqueur Pierre Bernadau, présentent les regards croisés et inédits de trois Bordelais sur la vie quotidienne à l’époque de la Terreur. Adversaires de la Montagne qui eurent néanmoins le bonheur de la vie sauve, ils décrivent les vicissitudes de la proscription, de l’incarcération et du jugement par un tribunal révolutionnaire, et observent les bouleversements sociaux et l’évolution des relations personnelles dans la société d’une grande ville de province sous l’empire de la Terreur. Ils restituent les espaces de liberté matérielle ou mentale qui leur demeurent, et avouent les sentiments et ressentiments éprouvés dans l’intimité de ces tragiques expériences. Ces témoignages exceptionnels permettent, dans une perspective micro historique, de concevoir une autre histoire de la Terreur, à travers les parcours individuels d’êtres de chair et de sang.
Les Mémoires d’un patriote proscrit du négociant juif portugais, Abraham Furtado, l’Histoire de mon arrestation et des événements qui me sont arrivés depuis, de Jean-Baptiste Brochon, fils de famille à l’orée d’une carrière juridique, et les Mémoires historiques, critiques et secrets d’un observateur sur ce qui s’est passé de son temps, par l’avocat et chroniqueur Pierre Bernadau, présentent les regards croisés et inédits de trois Bordelais sur la vie quotidienne à l’époque de la Terreur. Adversaires de la Montagne qui eurent néanmoins le bonheur de la vie sauve, ils décrivent les vicissitudes de la proscription, de l’incarcération et du jugement par un tribunal révolutionnaire, et observent les bouleversements sociaux et l’évolution des relations personnelles dans la société d’une grande ville de province sous l’empire de la Terreur. Ils restituent les espaces de liberté matérielle ou mentale qui leur demeurent, et avouent les sentiments et ressentiments éprouvés dans l’intimité de ces tragiques expériences. Ces témoignages exceptionnels permettent, dans une perspective micro historique, de concevoir une autre histoire de la Terreur, à travers les parcours individuels d’êtres de chair et de sang.