Cet ouvrage analyse les utopies religieuses qui fleurissent au Canada, portées par une vision du pays en tant que nouvel Éden ou refuge accommodant : l’Église catholique en Acadie, dans l’Ouest et dans les tribus indiennes ; les mennonites des grandes Plaines ; les colonies de mormons polygames rejetées par Salt Lake City ; le royaume bouddhiste tibétain de Shambala…
Le prophétisme également est étudié dans sa permanence, visible dans le recours aux prédictions iroquoises par le mouvement écologiste, et dans l’éclosion de mystiques originaux au Québec, tels Frère André de Montréal (canonisé en 2010) , les visionnaires de cités idéales dans la mouvance de la célèbre , ou encore ceux qui fuient les poursuites judiciaires à l’étranger.
Les auteurs retracent la formation de ces véritables utopies concrétisées et en définissent les constantes : prophétisme autoritaire, millénarisme et apocalyptisme, agrairianisme communautaire, natalisme… Ils en voient l’explication dans l’immensité du territoire à développer et dans la démocratie canadienne, la plus tolérante au monde pour des groupes considérés comme déviants ailleurs. Ils montrent aussi les limites de ces expériences : l’utopie finit par être contestée de l’intérieur et de l’extérieur dès lors qu’elle tourne au colonialisme ou au despotisme. L’utopie religieuse, au sens de monde divin parfait, n’est souvent que dans l’œil du prophète qui croit la construire.
Le prophétisme également est étudié dans sa permanence, visible dans le recours aux prédictions iroquoises par le mouvement écologiste, et dans l’éclosion de mystiques originaux au Québec, tels Frère André de Montréal (canonisé en 2010) , les visionnaires de cités idéales dans la mouvance de la célèbre , ou encore ceux qui fuient les poursuites judiciaires à l’étranger.
Les auteurs retracent la formation de ces véritables utopies concrétisées et en définissent les constantes : prophétisme autoritaire, millénarisme et apocalyptisme, agrairianisme communautaire, natalisme… Ils en voient l’explication dans l’immensité du territoire à développer et dans la démocratie canadienne, la plus tolérante au monde pour des groupes considérés comme déviants ailleurs. Ils montrent aussi les limites de ces expériences : l’utopie finit par être contestée de l’intérieur et de l’extérieur dès lors qu’elle tourne au colonialisme ou au despotisme. L’utopie religieuse, au sens de monde divin parfait, n’est souvent que dans l’œil du prophète qui croit la construire.