Inscrits dans le paysage qu’ils balisent et civilisent, la rue et le pont témoignent de l’ingéniosité des hommes, désireux d’imprimer leurs marques à leur territoire. Cette origine commune s’accompagne, cependant, de disparités dont rend compte un imaginaire assignant à la rue et au pont une identité, une fonction et une figuration bien distinctes.
Cet ouvrage pluridisciplinaire aborde la rue et le pont depuis la littérature, l’histoire, la politique, la religion. Il analyse en premier lieu comment la littérature canadienne et québécoise représente la rue, cet espace unique qui tout à la fois facilite les déplacements, la contemplation d’un décor fugace, et leur contraire puisqu’elle met en scène également les déchirements, les pertes, les luttes sociales et identitaires. C’est en y cheminant, et en la contemplant que l’individu s’invente, choisissant de la suivre ou au contraire de s’y refuser. La rue peut s’avérer illusion de passage, impasse dystopique.
Les auteurs se penchent ensuite sur le pont, qui, de tous les monuments érigés par les hommes, est sans doute un des plus chargés en affectivité et en symbolisme. Pétri de contradictions, il réunit ce que la nature a séparé, mais il peut aussi s’imposer comme une limite, une frontière organisatrice assignant au paysage une portée sociale et discriminatoire.
Sont interrogées ici les figures de la rue et du pont dans les œuvres de Louis Hémon, Michel Tremblay, Régine Robin, Anne Hébert, Jacques Poulin, Pan Bouyoucas, Antonine Maillet, Gérald Leblanc, Alice Munro, Elizabeth Spencer, Margaret Atwood et des poètes tels Jacques Brault et Lake Sagaris.
On y verra les ponts mythiques de Montréal, tel le pont Jacques Quartier, les ponts de bois chaleureux, mais aussi les ponts barricades interdisant tout franchissement, tout empiètement. Le blocus du pont Mercier, minutieusement retracé et juridiquement interprété, figure de l’antagonisme entre les Mohawks et les Québécois, s’oppose aux ouvertures permises par les ponts culturels et politiques reliant les Canadiens entre eux, à la France et aux États-Unis. L’ouvrage se clôt sur le pont mystique, celui qu’incarne Sainte Anne et celui que choisit la Vierge Marie pour se manifester au Canada.
Cet ouvrage pluridisciplinaire aborde la rue et le pont depuis la littérature, l’histoire, la politique, la religion. Il analyse en premier lieu comment la littérature canadienne et québécoise représente la rue, cet espace unique qui tout à la fois facilite les déplacements, la contemplation d’un décor fugace, et leur contraire puisqu’elle met en scène également les déchirements, les pertes, les luttes sociales et identitaires. C’est en y cheminant, et en la contemplant que l’individu s’invente, choisissant de la suivre ou au contraire de s’y refuser. La rue peut s’avérer illusion de passage, impasse dystopique.
Les auteurs se penchent ensuite sur le pont, qui, de tous les monuments érigés par les hommes, est sans doute un des plus chargés en affectivité et en symbolisme. Pétri de contradictions, il réunit ce que la nature a séparé, mais il peut aussi s’imposer comme une limite, une frontière organisatrice assignant au paysage une portée sociale et discriminatoire.
Sont interrogées ici les figures de la rue et du pont dans les œuvres de Louis Hémon, Michel Tremblay, Régine Robin, Anne Hébert, Jacques Poulin, Pan Bouyoucas, Antonine Maillet, Gérald Leblanc, Alice Munro, Elizabeth Spencer, Margaret Atwood et des poètes tels Jacques Brault et Lake Sagaris.
On y verra les ponts mythiques de Montréal, tel le pont Jacques Quartier, les ponts de bois chaleureux, mais aussi les ponts barricades interdisant tout franchissement, tout empiètement. Le blocus du pont Mercier, minutieusement retracé et juridiquement interprété, figure de l’antagonisme entre les Mohawks et les Québécois, s’oppose aux ouvertures permises par les ponts culturels et politiques reliant les Canadiens entre eux, à la France et aux États-Unis. L’ouvrage se clôt sur le pont mystique, celui qu’incarne Sainte Anne et celui que choisit la Vierge Marie pour se manifester au Canada.