L’édition française a beaucoup changé depuis le début des années Apostrophes. Sous le coup de l’industrialisation de la distribution, et avec l’essor des mass-médias, « la galaxie Gutenberg », encore largement artisanale et familiale dans les années 1970, engagée dans une politique de qualité, se tourne vers le grand public au moment où de puissants groupes industriels et financiers investissent dans le livre. Les séries d’avant-garde, les publications de prestige sont abandonnées au profit de fast books chroniqués partout avec ferveur. La littérature française elle-même, insensiblement, se fait plus informelle ; les auteurs pour beaucoup se mettent à produire des textes relevant du « degré zéro de l’écriture » qui sont présentés comme des œuvres dignes d’un prix Nobel. Face à la poussée de la standardisation des lettres, de jeunes et moins jeunes éditeurs, dans de petites comme dans de grandes maisons, résistent et cherchent à défendre une autre littérature qui n’est pas formatée pour plaire au plus grand nombre. Toutes ces années d’édition sont aussi des années d’intenses créations, de grandes innovations et de publications audacieuses, surprenantes, inventives.
Comment s’est passée dans le détail cette transformation ? Quels en ont été les acteurs ? Comment la NRF s’est-elle battue pour garder sa position de leader ? Quelles ont été les tactiques et stratégies des vieux labels de Saint-Germain-des-Prés pour s’imposer en librairie ? Dans cette chronique détaillée de « la vie quotidienne du livre sous Bernard Pivot », de la disparition de Gaston Gallimard à « la marketisation du produit Houellebecq », Olivier Bessard-Banquy raconte, à partir de sources inédites, trente ans d’édition qui sont aussi trente ans d’histoire littéraire immédiate. Truffée d’anecdotes qui éclairent de l’intérieur le fonctionnement des vieux comptoirs d’édition, La Vie du livre contemporain offre la chronique alerte et parfois drôle d’une activité rythmée par les caprices d’auteurs, les douloureuses séances de travail sur les manuscrits et les réunions de brainstorming sur le meilleur moyen de lancer les nouveautés. Entre économie et culture, l’édition apparaît ici à nu, toujours aussi fascinante, au carrefour du papier et de l’électronique.
Comment s’est passée dans le détail cette transformation ? Quels en ont été les acteurs ? Comment la NRF s’est-elle battue pour garder sa position de leader ? Quelles ont été les tactiques et stratégies des vieux labels de Saint-Germain-des-Prés pour s’imposer en librairie ? Dans cette chronique détaillée de « la vie quotidienne du livre sous Bernard Pivot », de la disparition de Gaston Gallimard à « la marketisation du produit Houellebecq », Olivier Bessard-Banquy raconte, à partir de sources inédites, trente ans d’édition qui sont aussi trente ans d’histoire littéraire immédiate. Truffée d’anecdotes qui éclairent de l’intérieur le fonctionnement des vieux comptoirs d’édition, La Vie du livre contemporain offre la chronique alerte et parfois drôle d’une activité rythmée par les caprices d’auteurs, les douloureuses séances de travail sur les manuscrits et les réunions de brainstorming sur le meilleur moyen de lancer les nouveautés. Entre économie et culture, l’édition apparaît ici à nu, toujours aussi fascinante, au carrefour du papier et de l’électronique.