Édition critique par Anne-Marie Clin-Lalande.
Édité en 1706 à Amsterdam, le recueil des Satyres Nouvelles présente un bel ensemble de poèmes. L'auteur, le meilleur écrivain bordelais de l'époque de Louis XIV, atteint dans ce dernier ouvrage la pleine maturité de son style et de sa pensée. Dans le sillage de Boileau, il jette un regard désabusé sur les défauts de l'homme universel et dénonce sans complaisance les abus de la société du temps. Partout règne l'hypocrisie, l'amour de l'argent, l'orgueil, la vanité. L'amour de l'argent entraîne une vénalité générale, qui n'épargne même pas le clergé : l'abandon des valeurs du foyer, dû à la légèreté des épouses et à la faiblesse des maris, cause une augmentation des divorces. D'une grande élévation morale, la satire cantenacienne se développe dans une visée parénétique chrétienne. Abandonnant la rhétorique galante de ses œuvres antérieures, l'auteur donne à sa pensée un tour énergique et sobre et une vivacité convaincante.
Édité en 1706 à Amsterdam, le recueil des Satyres Nouvelles présente un bel ensemble de poèmes. L'auteur, le meilleur écrivain bordelais de l'époque de Louis XIV, atteint dans ce dernier ouvrage la pleine maturité de son style et de sa pensée. Dans le sillage de Boileau, il jette un regard désabusé sur les défauts de l'homme universel et dénonce sans complaisance les abus de la société du temps. Partout règne l'hypocrisie, l'amour de l'argent, l'orgueil, la vanité. L'amour de l'argent entraîne une vénalité générale, qui n'épargne même pas le clergé : l'abandon des valeurs du foyer, dû à la légèreté des épouses et à la faiblesse des maris, cause une augmentation des divorces. D'une grande élévation morale, la satire cantenacienne se développe dans une visée parénétique chrétienne. Abandonnant la rhétorique galante de ses œuvres antérieures, l'auteur donne à sa pensée un tour énergique et sobre et une vivacité convaincante.