Il est aujourd’hui communément admis que notre système éducatif est en crise. Mais les diagnostics inquiétants ne datent pas d’hier. Les remèdes qui ont été administrés au malade n’ont fait qu’accélérer son délabrement. Pourtant, malgré ces échecs répétés, toute remise en cause du discours dominant est systématiquement dénigrée et son auteur se voit qualifié de vil réactionnaire : il ne serait qu’un barbare qui refuse de se convertir à la vraie foi.
Car il s’agit bien d’une foi, comme l’auteur le met ici en évidence. La doctrine qui a présidé à la destruction organisée de l’école républicaine, dont les principes ne subsistent plus qu’à l’état d’incantations, ne repose en effet sur aucune assise rationnelle. Il s’agit même d’une véritable mystification puisque ces fameuses compétences évaluables dont on nous rebat aujourd’hui les oreilles n’ont aucune existence vérifiable, que ce soit dans les enquêtes internationales PISA ou dans les évaluations nationales de la direction statistique du ministère.
Née d’une union contre-nature entre des néolibéraux dont l’objectif est de « marchandiser » l’éducation et des défenseurs d’une démocratisation de l’école assimilée à tort à sa massification, la doctrine n’a conduit qu’à une dévalorisation intrinsèque des diplômes, à la conservation artificielle dans le système des élèves en échec et, finalement, à une aggravation des inégalités sociales de la réussite scolaire.
En succombant à la tentation, redoutée par Bourdieu et Passeron dans Les héritiers, « d’utiliser l’évocation du handicap social comme alibi ou excuse, c’est-à -dire comme raison suffisante d’abdiquer les exigences formelles du système d’enseignement », les défenseurs de la massification ont contribué à la disqualification de l’élitisme républicain comme principe régulateur. Ils ont malheureusement ainsi ouvert la voie à une école néolibérale soumise à la seule loi de la concurrence, inacceptable car délibérément inégalitaire.
Car il s’agit bien d’une foi, comme l’auteur le met ici en évidence. La doctrine qui a présidé à la destruction organisée de l’école républicaine, dont les principes ne subsistent plus qu’à l’état d’incantations, ne repose en effet sur aucune assise rationnelle. Il s’agit même d’une véritable mystification puisque ces fameuses compétences évaluables dont on nous rebat aujourd’hui les oreilles n’ont aucune existence vérifiable, que ce soit dans les enquêtes internationales PISA ou dans les évaluations nationales de la direction statistique du ministère.
Née d’une union contre-nature entre des néolibéraux dont l’objectif est de « marchandiser » l’éducation et des défenseurs d’une démocratisation de l’école assimilée à tort à sa massification, la doctrine n’a conduit qu’à une dévalorisation intrinsèque des diplômes, à la conservation artificielle dans le système des élèves en échec et, finalement, à une aggravation des inégalités sociales de la réussite scolaire.
En succombant à la tentation, redoutée par Bourdieu et Passeron dans Les héritiers, « d’utiliser l’évocation du handicap social comme alibi ou excuse, c’est-à -dire comme raison suffisante d’abdiquer les exigences formelles du système d’enseignement », les défenseurs de la massification ont contribué à la disqualification de l’élitisme républicain comme principe régulateur. Ils ont malheureusement ainsi ouvert la voie à une école néolibérale soumise à la seule loi de la concurrence, inacceptable car délibérément inégalitaire.