À partir des années 1960, le théâtre arabe a vu émerger avec force un nouveau courant dramaturgique, que certains chercheurs ont qualifié de « théâtre du patrimoine » dont les pionniers aspiraient à la création d’une nouvelle forme théâtrale qui se voulait authentiquement arabe. pour ce faire, ces derniers vont recourir aux différents supports et sources patrimo- niaux qu’ils soient littéraires, spectaculaires, musicaux ou architecturaux, pour revérifier un théâtre qu’ils considéraient en complète inadéquation avec les attentes du spectateur arabe. car, depuis sa naissance, vers le milieu du XIXe siècle, le théâtre arabe moderne est resté une pâle copie du théâtre occidental qu’il a essayé d’imiter sans réussir à l’égaler.
Omar Fertat
Docteur en littératures française, francophones et comparée. Il enseigne la littérature arabe moderne ainsi que le théâtre dans le monde arabe au département des études Orientales et extrême- Orientales et au département des arts du spectacle à l’université Michel de Montaigne Bordeaux 3. Il est directeur de la revue Horizons/théâtre et chercheur appartenant à l’équipe TELEEM (Textes, Littératures : Écritures et Modèles). Il a publié plusieurs articles et études portant sur le théâtre arabe en général et sur la traduction et l’adaptation et le théâtre francophone plus particulièrement.