Dédié à la notion de charme, négligée par la recherche universitaire, l’ouvrage rayonne de l’Antiquité gréco-latine à l’époque contemporaine. Le charme est un sujet au carrefour de plusieurs disciplines, difficile à définir, car il n’est pas un concept philosophique reconnu et a donc été très peu théorisé.
Notion éminemment subjective, le charme contient une part d’inattendu, d’incertain. Il s’oppose à l’habituel, à la routine, aux normes et aux cadres. Il désigne tout ce qui est léger et fugitif, vague et vaporeux, échappant ainsi aux tentatives de théorisation. Il comporte une part de mystère, il est au rebours du prévisible et suscite toujours la surprise. Il laisse deviner un monde inconnu qui attire et fascine. Il est promesse de nouveauté et d’imprévu ; promesse de plaisir, de bonheur possibles. C’est l’appel du rêve, de l’imaginaire. C’est la porte ouverte vers un possible indéterminé, vers une transcendance possible.
L'ouvrage s’organise thématiquement en quatre parties pour mieux interroger cette notion fugace qui, jusque-là, n'a donné naissance à aucune étude approfondie : après un chapitre liminaire inaugurant la réflexion, le charme est tour à tour étudié dans ses rapports à la musique, à la peinture, dans les paysages ou les personnages littéraires, enfin, dans la chair même des textes ou des livres.
Ce nouveau numéro d’Eidôlon s’inscrit pleinement dans la tradition propre au LaPRIL : confronter plusieurs approches sans aucune fermeture méthodologique et combiner la pluridisciplinarité qui est un fondement essentiel des études sur l’imaginaire.