Quels sont les entrelacs entre fiction et reconstitution de l’identité d’individus - réels ou imaginaires - et d’artéfacts ? Le processus de dé-identification peut-il avoir une fonction dans la production de nouvelles connaissances ? Quelle fonction revêt la "trace" dans le processus d’identification ? Pourquoi le processus de dé-identification peut-il être vu à la fois comme épuisement de l’identité d’un être ou d’une oeuvre et comme présupposé pour son identification ?
Telles sont les questions auxquelles répondent les douze contributions réunies dans cet ouvrage dans lequel la problématique de l’identité des êtres et des artéfacts est abordée à partir des processus sous-jacents à la construction, reconstruction et déconstruction de cette même identité.
Plutôt que se confronter à la/les définition(s) de l’identité en tant que notion ou en tant que support d’un qualificatif qui contribue à en délimiter la signification (e.g. identité nationale, sexuelle, sociale), l’objectif fédérateur de cet ouvrage collectif est de montrer quelles sont les configurations que peuvent acquérir les relations complémentaires et paradoxales entre les processus d’identification et de dé-identification de quelque chose ou de quelqu’un. Il s’agit de considérer ces deux processus comme des phases chronologiquement non orientées de la vie des êtres, ou de leur mise en scène, mais aussi de la production des artéfacts et des oeuvres.
Des terrains d’investigation qui s’inscrivent dans des champs de recherche différentes - à l’intérieur et à l’extérieur des sciences humaines et sociales - et dans des domaines professionnels et artistiques sont mobilisés. Le croisement de ces différentes perspectives vise à repérer quelles sont les lignes de convergence et de fracture des relations qui traversent la dynamique bipolaire qui relie l’identification à la dé-identification et inversement.