Le Livre de raison d’un campagnard est le titre que Philippe Tamizey de Larroque, spécialiste internationalement reconnu des xvie et xviie siècles, donna au journal qu’il tint durant les neuf dernières années de sa vie, de juillet 1889 à mai 1898.
Adoptant le genre vénérable du livre de raison, Tamizey de Larroque s’est plu, à l’aube trépidante d’inventions et de transformations d’un nouveau siècle, à afficher non seulement son attachement à l’existence rangée des gentilshommes -campagnards d’autrefois, mais encore à proclamer son enracinement provincial à l’endroit même où demeurait sa famille depuis plusieurs générations, à Gontaud-de-Nogaret, au sud-est de Marmande, en Lot-et-Garonne.
Or, tout en se pliant aux usages traditionnels des livres de raison, Philippe Tamizey de Larroque les a largement dépassés. Son livre de raison qui se présente, à l’abord, comme le simple récit du quotidien de l’un des historiens majeurs de la fin du XIXe siècle, est travaillé, dans le fond, par un véritable roman, tant personnel que familial, qui culmine avec un drame irréparable, le 9 juillet 1895. Ainsi lit-on une sorte de chronique de la sourde préparation de cette tragédie qui amorce inexorablement le tarissement du texte, et augure de la fin non seulement de l’auteur, mais de son univers. Philippe Tamizey de Larroque nous a laissé, au bout du compte, un « anti-livre de raison », non pas hors du temps, mais intensément et intimement présent à sa manière, clé indispensable pour mieux connaître et
comprendre son oeuvre colossale.
Adoptant le genre vénérable du livre de raison, Tamizey de Larroque s’est plu, à l’aube trépidante d’inventions et de transformations d’un nouveau siècle, à afficher non seulement son attachement à l’existence rangée des gentilshommes -campagnards d’autrefois, mais encore à proclamer son enracinement provincial à l’endroit même où demeurait sa famille depuis plusieurs générations, à Gontaud-de-Nogaret, au sud-est de Marmande, en Lot-et-Garonne.
Or, tout en se pliant aux usages traditionnels des livres de raison, Philippe Tamizey de Larroque les a largement dépassés. Son livre de raison qui se présente, à l’abord, comme le simple récit du quotidien de l’un des historiens majeurs de la fin du XIXe siècle, est travaillé, dans le fond, par un véritable roman, tant personnel que familial, qui culmine avec un drame irréparable, le 9 juillet 1895. Ainsi lit-on une sorte de chronique de la sourde préparation de cette tragédie qui amorce inexorablement le tarissement du texte, et augure de la fin non seulement de l’auteur, mais de son univers. Philippe Tamizey de Larroque nous a laissé, au bout du compte, un « anti-livre de raison », non pas hors du temps, mais intensément et intimement présent à sa manière, clé indispensable pour mieux connaître et
comprendre son oeuvre colossale.