Les problèmes de la justice ont fait irruption à plusieurs reprises, ces derniers temps, au premier plan de l’actualité. La plupart d’entre eux, cependant, sont de vieilles connaissances. La refonte de la carte judiciaire, le surpeuplement des prisons, les taux de récidive alarmants ont figuré bien souvent déjà à l’ordre du jour ; et les revirements de la politique pénale – entre libéralisation, durcissement, innovations – jalonnent les deux derniers siècles.
C’est cette histoire mouvementée d’une institution réputée conservatrice que l’on a voulu retracer ici, en prenant comme fil conducteur l’histoire du budget de la Justice. De la Révolution de 1848 à la Libération, de la Commune de 1871 à l’instauration de la Ve République, les grands événements de notre histoire politique ont presque tous laissé une empreinte visible sur les chiffres du budget. Mais l’approche budgétaire témoigne aussi et surtout d’une tension permanente entre besoins et ressources financières, qui fait obstacle à toute réforme d’envergure. Alors que l’« encellulement » des prisonniers était déjà sous la Monarchie de Juillet au cœur des débats sur le régime pénitentiaire, l’objectif minimum d’assurer une cellule individuelle à chaque détenu en maison d’arrêt paraît toujours aussi difficile à atteindre au seuil du XXIe siècle.
C’est cette histoire mouvementée d’une institution réputée conservatrice que l’on a voulu retracer ici, en prenant comme fil conducteur l’histoire du budget de la Justice. De la Révolution de 1848 à la Libération, de la Commune de 1871 à l’instauration de la Ve République, les grands événements de notre histoire politique ont presque tous laissé une empreinte visible sur les chiffres du budget. Mais l’approche budgétaire témoigne aussi et surtout d’une tension permanente entre besoins et ressources financières, qui fait obstacle à toute réforme d’envergure. Alors que l’« encellulement » des prisonniers était déjà sous la Monarchie de Juillet au cœur des débats sur le régime pénitentiaire, l’objectif minimum d’assurer une cellule individuelle à chaque détenu en maison d’arrêt paraît toujours aussi difficile à atteindre au seuil du XXIe siècle.