Des milliers d’Aquitains ont travaillé et vécu dans et par les forges/fonderies. Produire du métal et le travailler est une activité très ancienne, qui a duré jusqu’au XXe siècle. Il s’agissait de fabriquer des armes et des objets de la vie courante tels que marmites, pompes à eau, etc. ; tout un « savoir-fer », aujourd’hui disparu, dont la mémoire est à refondre à travers les arts et l’histoire des techniques. Pour obtenir du fer, il fallait réunir les ressources locales, dans une autonomie du territoire : le minerai (par exemple la garluche dans les Landes) et le charbon de bois. L’énergie des retenues d’eau animait les soufflets et les outils pour forger, celle du feu permettait de réduire le minerai, de fondre et couler la fonte, de recuire et de forger. Mais il fallait aussi l’énergie des hommes, dirigeants et employés – mineurs, charbonniers, fondeurs, ingénieurs... Au XIXe siècle, l’artisanat est progressivement remplacé par des établissements industriels, plus mécanisés ; de nouveaux rapports entre hommes bouleversent les rapports au temps et au travail. Cette histoire, sur les cinq départements de l’ancienne Aquitaine, permet d’aborder des sujets au cœur de l’actualité : ressources du sous-sol, énergies renouvelables, autonomie des territoires, conditions de travail, etc.