Apparue discrètement dans les années 1960 comme auxiliaire de la poésie, la chanson devient, aprés Mai 1968, avec des chanteurs comme Claude Marti, le vecteur le plus efficace de la revendication occitane, notamment lors des grandes manifestations du Larzac (1973-1974). Elle se présente comme un outil politique destiné à forger une identité, mais aussi à recomposer des rapports sociaux et renégocier avec le pouvoir français le statut des langues et de cultures minoritaires.
Le protest-song recule ensuite au profit de réappropriation folk du répertoire populaire traditionnel par des musiciens mieux formés, ayant souvent pratiqué le collectage et bénéficiant du soutien des nouvelles institutions culturelles.
Sensible aux nouveaux courants musicaux (reggae, rap), une troisième vague, à la fin des années 1980, baptisée par Claude Sicre “Ligne Imaginot”, en référence à la réflexion à la fois anti-centraliste et anti-régionaliste de Félix Castan, exprime le souci d’un ancrage social de sa pratique, tant à Toulouse ( les Fabulous Trobadors) qu’à Marseille (Massilia Sound System) ou à Nice, et s’emploie, en occitan et en français, à inventer un nouveau folklore urbain, ferment de régénération de la vie culturelle nationale.
Valérie Mazerolle est docteur en histoire contemporaine avec une thèse, “Les voix de l’espace occitan. Les Chanson occitanes : identité et représentation (1965-1997)”, soutenue en 2005 à l’Université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, sous la direction de Catherine Bertho-Lavenir, professeur à l’université Paris III-Sorbonne Nouvelle, thése dont est issu le présent ouvrage.
Le protest-song recule ensuite au profit de réappropriation folk du répertoire populaire traditionnel par des musiciens mieux formés, ayant souvent pratiqué le collectage et bénéficiant du soutien des nouvelles institutions culturelles.
Sensible aux nouveaux courants musicaux (reggae, rap), une troisième vague, à la fin des années 1980, baptisée par Claude Sicre “Ligne Imaginot”, en référence à la réflexion à la fois anti-centraliste et anti-régionaliste de Félix Castan, exprime le souci d’un ancrage social de sa pratique, tant à Toulouse ( les Fabulous Trobadors) qu’à Marseille (Massilia Sound System) ou à Nice, et s’emploie, en occitan et en français, à inventer un nouveau folklore urbain, ferment de régénération de la vie culturelle nationale.
Valérie Mazerolle est docteur en histoire contemporaine avec une thèse, “Les voix de l’espace occitan. Les Chanson occitanes : identité et représentation (1965-1997)”, soutenue en 2005 à l’Université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, sous la direction de Catherine Bertho-Lavenir, professeur à l’université Paris III-Sorbonne Nouvelle, thése dont est issu le présent ouvrage.