Cet ouvrage a pour but de faire connaître la place centrale et le rôle complexe de la tradition dans les arts et la littérature des autochtones d’Amérique du Nord au cours des cent dernières années, que ce soit dans la littérature, la peinture ou le cinéma.
Il démontre à la fois que ces différents arts sont effectivement nourris des traditions amérindiennes, mais aussi que la tradition en tant que telle ne peut se réduire à un état immuable auquel on se référerait pour définir son identité ou pour répéter les gestes anciens, afin de produire des objets artistiques définis comme « authentiques ». Au contraire, la survie d’une culture impose qu’on évite de la figer, pour pouvoir justement la faire perdurer. Aussi, on la tisse dans le contexte contemporain, avec les matériaux du moment historique. Chaque artiste a sa manière propre de retenir, d’adapter, de laisser de côté, produisant ainsi des œuvres nourries, de fait, de plusieurs traditions. Aussi peut-on dire que la tradition chez les créateurs amérindiens puise à plusieurs sources et se réadapte constamment : elle révèle ainsi une épaisseur historique qu’on n’imaginerait pas de prime abord.
L’originalité de ce recueil est de réunir dans un dialogue fécond créateurs et spécialistes universitaires de renommée internationale. Certains des écrivains et artistes étudiés sont des contemporains, comme le poète Eric Gansworth, le metteur en scène de cinéma Chris Eyre, que Smoke Signals (Phoenix, Arizona) a rendu célèbre, ou encore Janice Toulouse, peintre dont on découvrira les œuvres avec bonheur. Mais on trouvera également ici des études sur d’autres créateurs canadiens et états-uniens dont le traitement de la tradition est riche et inattendu, tels, entre autres, Sherman Alexie, Paula Gunn Allen, Kimberly Blaeser, Louise Erdrich, D’Arcy McNickle, John Oskison, Maria Campbell et jusqu’à Pauline Johnson, à la fin du XIXe siècle.
Si ce n’est dans certains articles savants, la tendance jusqu’à présent a été d’insister sur la présence quasiment intacte des formes dites « traditionnelles » dans les œuvres d’art amérindiennes. Cet ouvrage, au contraire, montre que les sources d’inspiration sont multiples et variées. Unique en son genre, il explore la vitalité et la continuité des formes artistiques amérindiennes, qui savent incorporer le passé au présent, en passant parfois par la culture populaire la plus apparemment éloignée de l’image d’Épinal qu’on a des Amérindiens.
Il démontre à la fois que ces différents arts sont effectivement nourris des traditions amérindiennes, mais aussi que la tradition en tant que telle ne peut se réduire à un état immuable auquel on se référerait pour définir son identité ou pour répéter les gestes anciens, afin de produire des objets artistiques définis comme « authentiques ». Au contraire, la survie d’une culture impose qu’on évite de la figer, pour pouvoir justement la faire perdurer. Aussi, on la tisse dans le contexte contemporain, avec les matériaux du moment historique. Chaque artiste a sa manière propre de retenir, d’adapter, de laisser de côté, produisant ainsi des œuvres nourries, de fait, de plusieurs traditions. Aussi peut-on dire que la tradition chez les créateurs amérindiens puise à plusieurs sources et se réadapte constamment : elle révèle ainsi une épaisseur historique qu’on n’imaginerait pas de prime abord.
L’originalité de ce recueil est de réunir dans un dialogue fécond créateurs et spécialistes universitaires de renommée internationale. Certains des écrivains et artistes étudiés sont des contemporains, comme le poète Eric Gansworth, le metteur en scène de cinéma Chris Eyre, que Smoke Signals (Phoenix, Arizona) a rendu célèbre, ou encore Janice Toulouse, peintre dont on découvrira les œuvres avec bonheur. Mais on trouvera également ici des études sur d’autres créateurs canadiens et états-uniens dont le traitement de la tradition est riche et inattendu, tels, entre autres, Sherman Alexie, Paula Gunn Allen, Kimberly Blaeser, Louise Erdrich, D’Arcy McNickle, John Oskison, Maria Campbell et jusqu’à Pauline Johnson, à la fin du XIXe siècle.
Si ce n’est dans certains articles savants, la tendance jusqu’à présent a été d’insister sur la présence quasiment intacte des formes dites « traditionnelles » dans les œuvres d’art amérindiennes. Cet ouvrage, au contraire, montre que les sources d’inspiration sont multiples et variées. Unique en son genre, il explore la vitalité et la continuité des formes artistiques amérindiennes, qui savent incorporer le passé au présent, en passant parfois par la culture populaire la plus apparemment éloignée de l’image d’Épinal qu’on a des Amérindiens.