En devenant maîtresses de leur contraception, les femmes occidentales ont développé un nouveau rapport à la maternité, désormais envisagée comme voie d’accès privilégiée à la réalisation de soi. Certains s’émeuvent de ce qu’ils considèrent comme une survalorisation néfaste à l’ordre familial et social. Pourtant le maternalisme n’est-il pas un mythe ? L’autorité des mères, tant dans la sphère publique que dans la sphère privée, est-elle vraiment à craindre ? Quels discours se construisent et se déconstruisent dans la relation des mères au pouvoir ? Ce sont ces questions complexes du rapport des mères à l’autorité, que ce soit au sein de la famille ou au regard de la loi et de l’État, que problématise cet ouvrage. La notion d’autorité maternelle y fait l’objet de multiples redéfinitions, au gré des approches et des partis pris.