L’objectif de cet article est de décrire, dans un premier temps, les mécanismes argumentatifs qui entourent les désignations symboliques de l’autre à travers des mots qui se révèlent être de pures créations ivoiriennes ou que l’usage a consacré comme tels, et dans un second temps de montrer que l’usage d’un parler typiquement ivoirien dans les discours politiques participe d’une stratégie argumentative : la construction d’un ethos. Le corpus qui nous servira de base pour cette analyse est déterminé par notre sujet. En effet, il sera composé de discours d’hommes politiques depuis le mandat présidentiel de Henri Konan Bédié, période de l’emploi en politique de l’ivoirité, jusqu’à aujourd’hui avec les refondateurs au pouvoir.