La culture populaire, dans la mesure où elle s’exprime généralement dans des parlers de la marge, constitue souvent le champ par excellence de l’expression et de l’expérimentation de la création et de l’inventivité linguistiques. Un pan important de la chanson et du théâtre camerounais contemporains participe largement de ces « arts de la rue » tandis que son code d’expression est très largement un parler camerounais essentiellement urbain, une sorte de mélange de français et d’anglais d’une part et d’autre part, du pidgin-english et des autres langues locales camerounaises que certains appellent « camfranglais » et d’autres « mboko talk » sans qu’aucune étude sérieuse ne prouve nécessairement lequel des parlers est un sociolecte de l’autre.