Après avoir « revisité » l’Histoire romaine, dans les Livres I-X de La Cité de Dieu (Vol. 1), voici que, dans les Livres XI-XXII, Augustin déploie sous nos yeux émerveillés une immense fresque, vaste « Légende des Siècles », de la Création du Monde au Jugement dernier. Après en avoir parcouru les premières étapes dans les Récits des « Commencements » - des Origines du Monde à la Tour de Babel -, se fondant sur l’unique auctoritas des Écritures (Vol. 2), Augustin, dans un premier temps, tentera, en s’inspirant de sources extérieures, d’établir des « synchronismes » entre l’Histoire profane (le « Temps des Hommes », depuis l’émergence des Empires mésopotamiens) et l’Histoire sainte (le «Temps de Dieu», depuis Abraham), sous le signe des Promesses et Figures des Temps à venir. Mais, en fait, plus que de simples « parallèles », peut-être le dessein ultime serait-il d’insérer le cours de cette histoire profane dans le dessein général de la Prouidentia ?
Dans un second temps, se projetant au coeur du Mystère des Fins dernières, Augustin s’attachera à présenter d’abord « La Fin ultime de l’Homme » ; à la lumière d’une réflexion qui se veut, en partie, rationnelle, il relit les philosophies antiques, dans la perspective de la théologie des deux Cités, débouchant ainsi sur la lumière de la Valeur ultime : la Pax finalis. Dans son sillage, il la fera suivre d’une réflexion uniquement fondée sur l’Auctoritas des Écritures, « L'Ultime fin des Temps » : le châtiment de ceux qui n’auront pas respecté cette visée ultime et la récompense pour ceux qui l’auront respectée supposent au préalable le Jugement qui séparera le bon Grain de l’Ivraie. Voilà qui, semble-t-il, témoigne, une fois de plus, si besoin était, de la rigueur de la pensée augustinienne. En guise d’Épilogue, nous tenterons de dégager quelques-unes des grandes lignes de ces Figures du Temps, considéré tantôt comme une linéarité déployée dans sa successivité, tantôt comme un point concentré d’où s’articulerait le regard du rédacteur de ce magistral chef-d’œuvre.
Dans un second temps, se projetant au coeur du Mystère des Fins dernières, Augustin s’attachera à présenter d’abord « La Fin ultime de l’Homme » ; à la lumière d’une réflexion qui se veut, en partie, rationnelle, il relit les philosophies antiques, dans la perspective de la théologie des deux Cités, débouchant ainsi sur la lumière de la Valeur ultime : la Pax finalis. Dans son sillage, il la fera suivre d’une réflexion uniquement fondée sur l’Auctoritas des Écritures, « L'Ultime fin des Temps » : le châtiment de ceux qui n’auront pas respecté cette visée ultime et la récompense pour ceux qui l’auront respectée supposent au préalable le Jugement qui séparera le bon Grain de l’Ivraie. Voilà qui, semble-t-il, témoigne, une fois de plus, si besoin était, de la rigueur de la pensée augustinienne. En guise d’Épilogue, nous tenterons de dégager quelques-unes des grandes lignes de ces Figures du Temps, considéré tantôt comme une linéarité déployée dans sa successivité, tantôt comme un point concentré d’où s’articulerait le regard du rédacteur de ce magistral chef-d’œuvre.