Prêter attention à la durée dans la littérature peut apparaître inattendu. Est-elle davantage, pour le roman, qu’un outil d’analyse narratologique ? Et plus largement le motif de l’instant n’a-t-il pas davantage d’intérêt, comme le montrent les études auquel il a donné lieu au cours des dernières années ?
Ce volume voudrait montrer que, au-delà de ces représentations, la durée, entendue comme segment de temps limité et comme continuation indéfinie, est une notion centrale de la littérature de la modernité : du roman, du journal intime, mais aussi de la poésie. Elle conduit à s’interroger sur la représentation de l’existence humaine, entre grandeur et banalité. Elle pose la question du récit : comment le romancier peut-il figurer le flux du temps, sans trame ni repères, tout en écrivant encore un récit ? Et finalement, quel que soit le genre, elle constitue l’une des expériences centrales du sujet moderne, l’expérience d’un temps partagé et pourtant intime, celle d’un deuil à venir informulable.
Ce volume voudrait montrer que, au-delà de ces représentations, la durée, entendue comme segment de temps limité et comme continuation indéfinie, est une notion centrale de la littérature de la modernité : du roman, du journal intime, mais aussi de la poésie. Elle conduit à s’interroger sur la représentation de l’existence humaine, entre grandeur et banalité. Elle pose la question du récit : comment le romancier peut-il figurer le flux du temps, sans trame ni repères, tout en écrivant encore un récit ? Et finalement, quel que soit le genre, elle constitue l’une des expériences centrales du sujet moderne, l’expérience d’un temps partagé et pourtant intime, celle d’un deuil à venir informulable.