James Harrington est contemporain de la première révolution anglaise, de l’exécution du roi, de l’abolition de la monarchie, du régime de Cromwell et du retour de la royauté. En relisant les récits bibliques sur la république des Hébreux tout autant qu’Aristote et Machiavel, il invente et rend public, entre 1656 et 1661, un modèle républicain qui entend répondre aux nécessités d’une situation radicalement nouvelle : la chute de la monarchie, due selon lui à un nouveau rapport de force en Angleterre en faveur du « peuple » que constituent les nouveaux propriétaires du sol. À ce peuple doit revenir le pouvoir souverain de décider des lois qu’il n’aura pas élaborées lui-même : il veut le bien commun, mais a besoin des lumières d’une élite représentée par un sénat qui propose sans décider.
Les études rassemblées ici examinent différents aspects de cette oeuvre hautement représentative du premier républicanisme de l’époque moderne, de sa réception au siècle des Lumières et de son interprétation aujourd’hui.
Les études rassemblées ici examinent différents aspects de cette oeuvre hautement représentative du premier républicanisme de l’époque moderne, de sa réception au siècle des Lumières et de son interprétation aujourd’hui.