« On m’a demandé de prononcer devant vous le discours d’inauguration de l’année académique. Avouez que c’est intimidant. Ça l’est d’autant plus pour quelqu’un qui, et c’est mon cas, aimerait ne jamais avoir à commencer […]. Seulement voilà : nous sommes à l’université. Et apprendre à y être, j’allais dire apprendre à y être heureux, c’est accepter de tourner à son avantage toutes les contraintes qui la constituent. Non pour s’y soumettre, pas même pour y acquiescer, mais pour se les approprier joyeusement. Cours magistraux, travaux dirigés, évaluations : autant de rituels par lesquels les universitaires font corps […]. Donc, avant de m’emparer de l’exercice pour en jouer sérieusement – disons qu’à l’université, on n’est vraiment pas sérieux lorsqu’on refuse l’esprit du jeu – il fallait partir en quête de son histoire… »