Dans un monde de plus en plus mondialisé, il semble que les peuples indigènes qui vivent sur leurs terres ancestrales ont de plus en plus de mal à les protéger, ainsi que les ressources qu’elles contiennent, de l’avidité des exploitants non-indigènes. Dans certains des combats qu’ils mènent, les peuples indigènes se retrouvent parfois auprès d’organisations écologistes. D’autres fois, ces mêmes organisations se trouvent en porte-à-faux par rapport aux exploitations indigènes des ressources naturelles. Le deuxième numéro d’Elohi explore la manière dont les peuples indigènes manient une épée à double tranchant, lorsqu’ils essaient d’atteindre un difficile équilibre entre développement économique et protection d’un environnement souvent sacralisé mais contenant des ressources précieuses, tout en travaillant parfois aux côtés d’écologistes non-indigènes et en « recyclant » le stéréotype de l’Indigène écolo.
Dans ce numéro, Andrew Fisher nous emmène chez les pêcheurs de saumons dans le nordouest des États-Unis, Marie-Claude Strigler dans la région des Grands Lacs où les Anishinaabeg tentent de préserver leur pratique sacrée de la récolte du riz sauvage, et Gonzalo Bustamante au Chili où les Mapuche sont aux prises avec des projets de développement industriel. Linsdsey Claire Smith déconstruit l’imagerie indigène utilisée à des fins commerciales par
des compagnies censées être écologiquement responsables. Susanne Berthier-Foglar évoque le cas des Indiens du Nouveau Mexique face au dilemme que présente pour eux l’exploitation minière du Mont Taylor qui, bien que sacré, est considéré par certains comme une opportunité économique bienvenue dans des communautés dévastées par le chômage. Enfin, Thomas Burelli étudie les moyens à la disposition des communautés indigènes de l’outre-mer français pour résister à un type de dépossession tout aussi fondamentale que s’il s’agissait d’expropriation territoriale : leurs savoirs ancestraux sur les ressources médicinales et génétiques locales attirent de plus en plus une recherche en biotechnologie tout aussi mondialisée que les autres productions économiques.
Dans ce numéro, Andrew Fisher nous emmène chez les pêcheurs de saumons dans le nordouest des États-Unis, Marie-Claude Strigler dans la région des Grands Lacs où les Anishinaabeg tentent de préserver leur pratique sacrée de la récolte du riz sauvage, et Gonzalo Bustamante au Chili où les Mapuche sont aux prises avec des projets de développement industriel. Linsdsey Claire Smith déconstruit l’imagerie indigène utilisée à des fins commerciales par
des compagnies censées être écologiquement responsables. Susanne Berthier-Foglar évoque le cas des Indiens du Nouveau Mexique face au dilemme que présente pour eux l’exploitation minière du Mont Taylor qui, bien que sacré, est considéré par certains comme une opportunité économique bienvenue dans des communautés dévastées par le chômage. Enfin, Thomas Burelli étudie les moyens à la disposition des communautés indigènes de l’outre-mer français pour résister à un type de dépossession tout aussi fondamentale que s’il s’agissait d’expropriation territoriale : leurs savoirs ancestraux sur les ressources médicinales et génétiques locales attirent de plus en plus une recherche en biotechnologie tout aussi mondialisée que les autres productions économiques.