En 1982, l’ingénieur, paysagiste et chercheur, Nakamura Yoshio a publié au Japon un ouvrage clé sur la notion de paysage, Introduction aux études paysagères (Fūkeigaku nyūmon 風景学入門). Au-delà de ses écrits scientifiques, il a réalisé des aménagements devenus célèbres : parc de Koga (prix Mélina Mercouri, Unesco 2003) et berges de la rivière Ōta à Hiroshima. Il est l’un des précurseurs de la pensée paysagère contemporaine dans l’univers de l’ingénierie au Japon.
Cet ouvrage est la première publication en français du travail théorique et pratique d’un paysagiste-chercheur japonais contemporain. S’il emprunte des chemins singuliers, Nakamura est cependant très lié à la pensée théorique du paysage en France. Les contributions à cet ouvrage de chercheurs comme A. Berque, J. Cobbi, M. Conan, A. Guillerme, C. Grout… accompagnant deux textes inédits de Nakamura permettent d’accéder à divers points clés de sa réflexion. Cette pensée "entre France et Japon" fait une très large part aux composantes sociales du paysage et nous renvoie au problème plus général des divers sens d’utilisation de la notion de paysage dans nos réflexions théoriques, pratiques et politiques. Nakamura propose de nous émanciper de certains présupposés véhiculés par la notion occidentale de "paysage" en empruntant un étroit sentier creusé à l’aide d’une adaptation contemporaine de l’ancienne notion japonaise fūkei 風景. Entre "paysage" et "fūkei", il ouvre un horizon intermédiaire qu’il s’agit dorénavant d’explorer.
Cet ouvrage est la première publication en français du travail théorique et pratique d’un paysagiste-chercheur japonais contemporain. S’il emprunte des chemins singuliers, Nakamura est cependant très lié à la pensée théorique du paysage en France. Les contributions à cet ouvrage de chercheurs comme A. Berque, J. Cobbi, M. Conan, A. Guillerme, C. Grout… accompagnant deux textes inédits de Nakamura permettent d’accéder à divers points clés de sa réflexion. Cette pensée "entre France et Japon" fait une très large part aux composantes sociales du paysage et nous renvoie au problème plus général des divers sens d’utilisation de la notion de paysage dans nos réflexions théoriques, pratiques et politiques. Nakamura propose de nous émanciper de certains présupposés véhiculés par la notion occidentale de "paysage" en empruntant un étroit sentier creusé à l’aide d’une adaptation contemporaine de l’ancienne notion japonaise fūkei 風景. Entre "paysage" et "fūkei", il ouvre un horizon intermédiaire qu’il s’agit dorénavant d’explorer.