La société française du XIXe siècle, éprise de progrès technique, ne sait comment traiter le douloureux problème des enfants sans famille, orphelins ou abandonnés à la naissance. Quelques belles âmes bordelaises, comme l’abbé Pierre Buchou, proposent des solutions. En 1844, paraît dans le paysage de la charité girondine un personnage singulier, qui ne craint ni de se retrousser les manches, ni de se salir les mains en retournant la terre : le frère Félix Lemasson, de la Société des Frères agriculteurs de Saint François d’Assise.
Avec lui débute l’aventure de la colonie agricole d’enfants trouvés du Médoc. Ce petit livre en raconte l’existence éphémère : chance pour la plupart des garçons qui l’ont fréquentée de se faire une place honorable dans la société ? La colonie s’est fixée à Saint-Sauveur de Médoc en 1852.
On comprend, en évoquant ici et là la vie de quelques garçons, que le petit établissement agricole du frère Félix résonne, en Médoc, de la vigueur de débats « politiques » qui agitent la société française de la Restauration et du Second Empire. On lira comment, pendant une vingtaine d’années, l’existence même de la colonie pose aux notables petits et grands de la presqu’île la question des réticences devant le progrès agricole, de l’utilité de l’instruction pour les paysans, et de la « prévention des conduites à risque » (comme on dirait aujourd’hui) chez les jeunes gens. Autant d’interrogations dont certaines ont encore un écho très… contemporain.
Proviseur honoraire, Jean-Pierre Méric a obtenu sa maîtrise à l’Institut de Géographie de Bordeaux III. Après avoir enseigné l’histoire et la géographie quelques années, il a poursuivi une carrière administrative comme chef d’établissement. C’est donc en amateur curieux qu’il se promène dans le passé girondin, et plus particulièrement celui du Médoc et du Pays de Cernès, sur lesquels il a écrit plusieurs articles. Il a également publié l’histoire de deux vignobles médocains : le château d’Arsac (chez Féret), et le château Phélan-Ségur (aux Presses Universitaires de Bordeaux).
Avec lui débute l’aventure de la colonie agricole d’enfants trouvés du Médoc. Ce petit livre en raconte l’existence éphémère : chance pour la plupart des garçons qui l’ont fréquentée de se faire une place honorable dans la société ? La colonie s’est fixée à Saint-Sauveur de Médoc en 1852.
On comprend, en évoquant ici et là la vie de quelques garçons, que le petit établissement agricole du frère Félix résonne, en Médoc, de la vigueur de débats « politiques » qui agitent la société française de la Restauration et du Second Empire. On lira comment, pendant une vingtaine d’années, l’existence même de la colonie pose aux notables petits et grands de la presqu’île la question des réticences devant le progrès agricole, de l’utilité de l’instruction pour les paysans, et de la « prévention des conduites à risque » (comme on dirait aujourd’hui) chez les jeunes gens. Autant d’interrogations dont certaines ont encore un écho très… contemporain.
Proviseur honoraire, Jean-Pierre Méric a obtenu sa maîtrise à l’Institut de Géographie de Bordeaux III. Après avoir enseigné l’histoire et la géographie quelques années, il a poursuivi une carrière administrative comme chef d’établissement. C’est donc en amateur curieux qu’il se promène dans le passé girondin, et plus particulièrement celui du Médoc et du Pays de Cernès, sur lesquels il a écrit plusieurs articles. Il a également publié l’histoire de deux vignobles médocains : le château d’Arsac (chez Féret), et le château Phélan-Ségur (aux Presses Universitaires de Bordeaux).