Suivre sur près d’un siècle l’histoire de l’implantation et de l’administration des équipements et services techniques urbains nous montre que l’on ne peut ni se laisser aller aux séduisantes illusions d’une sorte d’histoire naturelle du progrès technique ni simplement distinguer les administrations publiques, d’une part, et les entreprises privées, d’autre part, en renvoyant les unes à l’édilité et les autres au(x) marché(s). À partir de l’observatoire cantabrique, l’analyse de l’articulation et de l’opposition des intérêts individuels et collectifs nous permet de proposer la notion de compromis édilitaire. Ce compromis, sous‑tendu à la fois par des déterminants techniques, économiques, juridiques et idéologiques généraux et les conditions propres à chaque ville est le support et de l’installation d’équipements structurants et d’une certaine paix sociale. À ce titre, sa réalisation – ici durant les premières années du vingtième siècle – peut être conçue comme un des signes et un des facteurs de la modernité ... sinon du progrès .