« La tolérance est une fin en soi. L’élimination de la violence, la réduction de la répression dans les proportions requises pour protéger l’homme et les animaux de la cruauté et de l’agression sont des conditions préalables à la création d’une société humaine » (Herbert Marcuse) L’ouvrage proposé par Maiwenn Roudaut cherche à mettre en rapport et à confronter les débats philosophiques allemands contemporains avec ceux de la fin du siècle des Lumières sur la question des identités et de l’intégration politique. Il s’agit notamment de revisiter les débats sur la tolérance tels qu’ils apparaissent dans l’Aufklärung et de théoriser le passage de la notion de tolérance à celle de reconnaissance pour expliquer les fronts actuels, notamment chez les continuateurs de l’Ecole de Francfort. Le sujet du livre s’attaque ainsi à une grande question de notre temps : la problématique du vivre-ensemble dans nos sociétés démocratiques et plurielles : comment les identités diverses peuvent-elles s’inscrire dans un horizon malgré tout commun et comment les sociétés se comportent-elles à l’égard de leurs minorités ethniques ou confessionnelles ?