Adaptation, arabisation, marocanisation ou simple traduction : toutes ces formes d’emprunt au texte étranger furent massivement pratiquées par les dramaturges marocains. Cet ouvrage retrace la généalogie de la pratique de ces emprunts en analysant les processus intertextuels et interculturels à l’oeuvre dans les pièces et les spectacles adaptés les plus marquants du répertoire marocain.
Défrichant des pans jusque-là inexplorés de l’histoire du théâtre au Maroc, l’auteur analyse cinq moments charnières dans l’évolution de cette pratique interculturelle : les premiers contacts avec le théâtre étranger ; l’implantation et l’adaptation ; la marocanisation et l’expérimentation ; la transplantation ; les nouvelles dramaturgies.
L’emprunt au théâtre étranger au Maroc reste forcément lié à des hommes et des femmes de théâtre qui se sont illustrés dans une pratique particulière de la traduction ou de l’adaptation et/ou ont inventé de nouvelles approches du texte occidental. Une partie importante de cet ouvrage est donc aussi consacrée à quelques-uns de ces faiseurs de théâtre, comme Mehdi Mnīʿī, André Voisin, Abdessamad Kenfaoui, Ahmad Tayeb Al-Alj, Tayeb Saddiki, Mohamed Kaouti, Abdalmajid Elhaouasse, Asmaa Houri.
Wekhrlin (1739-92) occupe une place originale parmi les publicistes