Ce volume se propose comme un atelier de réflexion sur un thème d’une complexité extrême, la Souillure, qui sollicite toutes les disciplines des sciences humaines, dans le cadre du LAPRIL propice aux regards qui se croisent et aux voix qui échangent : la création littéraire dans la longue durée, la psychanalyse et l’anthropologie, les traditions orales tout comme les arts visuels. Il s’agit d’explorer l’imaginaire de la marque douloureuse : celle qui dénonce, stigmatise et exclut, ou celle que s’inflige l’être obsédé par un événement traumatique, maintenu secret au plus profond de soi, mais toujours
susceptible d’être livré aux regards.
Honte, culpabilité, violence du stigmate, perception des identités blessées, tous ces affects s’associent et s’entrechoquent. Mais la Souillure se prête également au jeu du leurre, à la manipulation des mots, comme le disait Tartuffe : « Chaque instant de ma vie est chargé de souillures ». Faute prétendue, marque infligée par les mots et les gestes, purgation d’un espace communautaire dont l’Histoire fut malheureusement scandée, alors que la purification sut prendre parfois la dimension d’une quête de perfection : abordée et scrutée dans ces complexités, la notion de Souillure doit être évaluée en diachronie. Des études de cas, exposées aux côtés d’évaluations philosophiques, pourront se clore sur la force des fonctions mythique et symbolique. Tourments de l’espace intime, infamies cruellement imposées, hantise de la faute : la Souillure apparaît de tous les temps, événement paradoxal auquel nulle culture ne peut échapper.
susceptible d’être livré aux regards.
Honte, culpabilité, violence du stigmate, perception des identités blessées, tous ces affects s’associent et s’entrechoquent. Mais la Souillure se prête également au jeu du leurre, à la manipulation des mots, comme le disait Tartuffe : « Chaque instant de ma vie est chargé de souillures ». Faute prétendue, marque infligée par les mots et les gestes, purgation d’un espace communautaire dont l’Histoire fut malheureusement scandée, alors que la purification sut prendre parfois la dimension d’une quête de perfection : abordée et scrutée dans ces complexités, la notion de Souillure doit être évaluée en diachronie. Des études de cas, exposées aux côtés d’évaluations philosophiques, pourront se clore sur la force des fonctions mythique et symbolique. Tourments de l’espace intime, infamies cruellement imposées, hantise de la faute : la Souillure apparaît de tous les temps, événement paradoxal auquel nulle culture ne peut échapper.