L’intime est un concept difficile à cerner. S’il est une impulsion essentielle de toute créativité, c’est surtout dans la littérature que la "pulsion vers l’intime" se déploie. Peut-on représenter, écrire, partager l’intime ? La difficulté est double : dire ou écrire l’intime, c’est perdre la qualité d’intime ; mais le taire, c’est se condamner à ne pas le connaître, à ne pas le faire connaître. L’ouvrage, en croisant les regards de chercheurs spécialistes de psychanalyse, de littérature ou d’histoire, offre un ample panorama de la richesse extraordinaire des écritures à la première personne, à travers un parcours chronologique qui fait voyager le lecteur de l’Antiquité à nos jours à travers des correspondances, des mémoires, des autobiographies, des écrits du "for privé", des poèmes ou des récits en prose.