— Fin janvier 2002 les polémiques gravitent autour du fait que la campagne présidentielle n’aurait pas commencé cent jours avant l’échéance ;
— C’est oublier que Libération titrait déjà le 26 août 1999 : « Le RPR en campagne présidentielle… »
De telles affirmations tout aussi définitives que contradictoires sont légion (et ne concernent pas, loin s’en faut, seulement ce dernier scrutin). L’utilisation du terme campagne nous pose si peu question que nous l’utilisons sans même avoir conscience du flou et des contradictions de nos discours !
C’est sur ces approximations récurrentes — et sur leur signification — que se penche cette étude. Qu’est-ce donc qu’une campagne électorale ? Que s'y passe-t-il ? Quand et où a-t-elle lieu ? Est-ce dans les limites que lui assigne éventuellement le droit ? Qu’attendons-nous de ces séquences routinières et exceptionnelles censées rythmer la vie des démocraties ? Et nous référons-nous à des schémas interprétatifs adaptés aux modalités contemporaines de la communication politique ?
À la lumière d’une élection municipale médiatisée, celle de la succession de J. Chaban-Delmas à Bordeaux en 1995, Christiane Restier-Melleray tente de poser ces questions simples en menant une enquête avant, pendant et après l’élection à partir du terrain bordelais mais aussi à la lumière des travaux anglo-saxons. Les résultats de ces éclairages diversifiés permettent de faire table rase de nos certitudes et de reconsidérer les campagnes électorales : ce ne sont en aucune façon des séquences routinisées et balisées de la vie démocratique mais une mosaïque de représentations simultanées et contradictoires mobilisées de façon consciente ou non, stratégique ou non, par les candidats, les journalistes mais aussi les profanes.
— C’est oublier que Libération titrait déjà le 26 août 1999 : « Le RPR en campagne présidentielle… »
De telles affirmations tout aussi définitives que contradictoires sont légion (et ne concernent pas, loin s’en faut, seulement ce dernier scrutin). L’utilisation du terme campagne nous pose si peu question que nous l’utilisons sans même avoir conscience du flou et des contradictions de nos discours !
C’est sur ces approximations récurrentes — et sur leur signification — que se penche cette étude. Qu’est-ce donc qu’une campagne électorale ? Que s'y passe-t-il ? Quand et où a-t-elle lieu ? Est-ce dans les limites que lui assigne éventuellement le droit ? Qu’attendons-nous de ces séquences routinières et exceptionnelles censées rythmer la vie des démocraties ? Et nous référons-nous à des schémas interprétatifs adaptés aux modalités contemporaines de la communication politique ?
À la lumière d’une élection municipale médiatisée, celle de la succession de J. Chaban-Delmas à Bordeaux en 1995, Christiane Restier-Melleray tente de poser ces questions simples en menant une enquête avant, pendant et après l’élection à partir du terrain bordelais mais aussi à la lumière des travaux anglo-saxons. Les résultats de ces éclairages diversifiés permettent de faire table rase de nos certitudes et de reconsidérer les campagnes électorales : ce ne sont en aucune façon des séquences routinisées et balisées de la vie démocratique mais une mosaïque de représentations simultanées et contradictoires mobilisées de façon consciente ou non, stratégique ou non, par les candidats, les journalistes mais aussi les profanes.