L’écriture à la première personne, parce qu’elle est intimement modelée par une tension entre une langue désespérément commune et un discours conçu comme processus d’individuation, apparaît comme un champ d’investigation particulièrement pertinent pour la réflexion stylistique.
La quinzaine d’études ici réunies entend mettre au jour les opérations langagières grâce auxquelles une parole singulière peut advenir : « tricher la langue », pour reprendre l’expression de Barthes, c’est notamment mettre à distance les paroles des autres, retravailler les habitudes linguistiques liées à une inscription générique ou interdiscursive donnée, reconfigurer des traits syntaxiques programmés par telle ou telle poétique. Ce travail de légitimation constant, repérable à travers un certain nombre d’indices textuels, présente une dimension essentiellement polémique, où se rencontrent des enjeux tant esthétiques que socio-littéraires.
En filigrane, ce recueil ne manque pas de poursuivre la réflexion épistémologique sur la pratique stylistique ― ou peut-être davantage sur les pratiques stylistiques.
La quinzaine d’études ici réunies entend mettre au jour les opérations langagières grâce auxquelles une parole singulière peut advenir : « tricher la langue », pour reprendre l’expression de Barthes, c’est notamment mettre à distance les paroles des autres, retravailler les habitudes linguistiques liées à une inscription générique ou interdiscursive donnée, reconfigurer des traits syntaxiques programmés par telle ou telle poétique. Ce travail de légitimation constant, repérable à travers un certain nombre d’indices textuels, présente une dimension essentiellement polémique, où se rencontrent des enjeux tant esthétiques que socio-littéraires.
En filigrane, ce recueil ne manque pas de poursuivre la réflexion épistémologique sur la pratique stylistique ― ou peut-être davantage sur les pratiques stylistiques.