Plus sûrement encore qu’au changement climatique, la gestion de la ressource en eau sur le fleuve Niger va devoir faire face à des défis majeurs dans un avenir très proche, en lien avec une croissance de la population en Afrique noire, la plus importante qui soit au niveau mondial, multipliant les besoins en eau d’irrigation, en eau potable, en énergie hydroélectrique. Si les grands aménagements hydrauliques (barrages) ont des effets assez bien connus, d’ailleurs ambivalents (écrêtement des crues, soutien des étiages), l’impact des petits aménagements, beaucoup plus nombreux, notamment sur le sous-bassin du Bani, n’a pas été jusqu’à ce jour étudié. L’heure devrait donc être à la mise en place d’observatoires scientifiques permettant de hiérarchiser les facteurs conditionnels d’une évolution des écoulements dans les prochaines années.