La crise des années 1990 à Cuba a contribué à renforcer l’isolement ressenti par les îliens. L’espace insulaire s’est morcelé jusqu’à faire de chaque province, de chaque ville, voire de chaque quartier, une île dans l’Île. La littérature cubaine de cette période – et plus particulièrement la nouvelle – s’est fait l’écho de cette fragmentation spatiale. En explorant la notion de frontière, elle révèle l’ambiguïté des rapports entre l’Île et le monde. Au coeur d’une Havane insulaire nous pénétrerons la géographie intime des «solares», lieux devenus symboliques de la décadence de la nation cubaine.