En jouant sur la duplicité du spectacle proposé, quelques murgas ont pu s’affranchir dans une certaine mesure de la censure qui cloisonnait l’espace public uruguayen dès 1969 et ainsi contourner le verrouillage des canaux d’expression. Nous nous proposons de présenter et de commenter l’évolution paradoxale de ce teatro de los tablados qui, malgré une étroite surveillance – ou peut-être grâce à elle –, trancha avec la paralysie du tissu social.