Cette étude sur la littérature cubaine montre la lente évolution suivie par les femmes écrivaines, à partir de la Révolution et notamment dans la Période spéciale. E lles ont en effet cherché à sortir de l’invisibilité à laquelle les avaient condamnées des genres tels que la poésie ou le conte pour enfants ; et à dépasser la littérature didactique postrévolutionnaire pour se redéfinir comme créatrices au sens plein du terme. à la lumière de la philosophie postmoderne qui instaure une nouvelle culture ouverte sur la diversité et l’hybridité, elles ont rompu avec l’antagonisme des genres et les identités traditionnelles – genre masculin et féminin – pour occuper un nouvel espace littéraire « impur », aborder des thèmes jusque-là tabous, sans autocensure, et adopter une attitude critique et réflexive, y compris sur/dans leur activité littéraire.