Tout en interrogeant le lien entre témoignage, événement, traumatisme et « mémoire historique », cet article se propose d’analyser comment trois bandes dessinées publiées ces cinq dernières années – Cuerda de presas de Jorge García et Fidel Martínez (2005), les quatre volumes de 36-39. Malos tiempos (2007-2009) de Carlos Giménez, El arte de volar d’Antonio Altarriba et Kim (2009) – traitent la question de l’enfermement physique et de la clôture mentale qu’ont représenté la guerre civile et le franquisme pour les vaincus et leurs descendants.