À partir de la deuxième moitié du xixe siècle, naît à Cuba un phénomène de grande importance, celui de l’asociacionismo, c’est-à-dire, la multiplication, dans la société civile, d’associations de toute sorte, basées sur des critères multiples. Les Espagnols présents sur l’île vont ainsi se retrouver entre eux, dans des espaces de sociabilité formelle destinés à les aider en tant que population immigrée dans leur vie quotidienne, mais aussi destinés à leur permettre de conserver leur identité et à entretenir des liens forts avec leur lieu d’origine. Ces clôtures culturelles, réelles ou virtuelles, ont-elles été synonyme d’enfermement ou au contraire, ont-elles été assez perméables pour être vecteur d’intégration ?