À Santiago du Chili, dans les années 90, durant la transition démocratique qui suit la dictature du général Pinochet, les peintures murales des quartiers populaires se font l’écho de l’énergie solidaire déployée par les organisations féminines qui furent les premières à descendre dans la rue pour y mener une action mobilisatrice contre la répression militaire. Les fresques rendent un hommage aux militantes contre la dictature, aux femmes de détenus-disparus,aux disparues, à celles qui ont brisé le silence pour faire acte de révélation et de dénonciation, et se sont engagées dans la défense des libertés fondamentales, fortes d’une expérience collective et d’un courage inébranlable.