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Droit de punir et construction d’une citoyenneté vertueuse dans la philosophie de la peine de Filangieri - Article 4


BERTI (Francesco)

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Droit de punir et construction d’une citoyenneté vertueuse dans la philosophie de la peine de Filangieri - Article 4

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  • ISBN : 978-2-86781-849-3
  • Nombre de pages : 14
  • Format : 16 x 24
  • Sortie Nationale : 2012/06

Francesco Berti présente dans « Droit de punir et construction d’une citoyenneté vertueuse dans la philosophie de la peine de Gaetano Filangieri » la pensée de Filangieri en insistant autant sur son importance que sur les tensions qui la traversent. A partir d’un modèle lockien où les individus possèdent à l’état de nature un droit de punir qu’ils peuvent exercer sur tous, Filangieri propose une description de l’état civil où le peuple est détenteur de la souveraineté qu’un souverain exerce, et où, ce droit de punir naturel ayant changé de titulaire mais non pas de nature en quittant l’état de nature, « le pouvoir de l’État est basé sur le consensus des citoyens », de telle sorte que Filangieri élabore « un paradigme ré publicain de procédure pénale, fondé sur l’accusation privée et le procès par jury, selon les modèles du procès en vigueur dans la République romaine antique et dans l’Angleterre de son époque », car le jury représente le peuple et son droit de punir. Outre cela, l’auteur donne une préférence notable et originale à son époque pour le modèle accusatoire. Il défend ainsi les droits et garanties individuels en même temps qu’une position républicaine. Quant à l’administration de la peine, il en attend des bienfaits préventifs mais également correctifs et même rétributifs, ces derniers n’étant pas aisément compatibles avec les principes libéraux que par ailleurs il avoue. Certes ont peut rappeler que le rétributivisme est moins une valeur absolue qu’un instrument de la prévention elle-même. Mais il reste que l’ambition pédagogique de construire une citoyenneté vertueuse se heurte dans le système de l’auteur aux principes libéraux que par ailleurs il a défendus, et pour lesquels il s’est attiré la faveur d’un lecteur comme Benjamin Constant.


Francesco Berti, in his « Right to Punish and Construction of a virtuous Citizenship in the Filangieri’s Philosophy of Punishment », stresses the importance of Filangieri’s thought, putting in relief, at the same time, the contradictions that run through it. Filangieri starts from a Lockean model : in the state of nature, every man has the right to punish other men. With the creation of civil society, this right shall be transferred to the sovereign. The older of sovereignty is, in any case, the people, even though that right may be exercised by an individual. In this way, the Neapolitan thinker not only affirms the principle according to which political power must necessarily be founded on the consent of the citizens, but also build « a republican model of criminal procedure, based on private prosecution and the trial by jury, ac- cording to the criminal process in force in Ancient Rome and modern Great Britain »: the jury, in fact, represents the people and their right to punish. After all, Filangieri expressed a clear and original preference for the accusatory system, defending also individual rights. With regard to the function of punishment, the Neapolitan thinker argues that punishment should have a purpose of crime prevention, though not lacking in his doctrine some instances of lawful correction and retributivism : this is in stark contrast to the liberal philosophy that inspires his theory of criminal law. More generally, the same pedagogical intention to build a virtuous citizenship clashes with the liberal principles of his philosophy of punishment, that attract admiration by a player such as Benjamin Constant.

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