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Punir les corps/Séquestrer les âmes. Sur la peine dans la société roumaine au XVIIIe siècle - Article 5


VINTILĂ-GHITULESCU (Constanţa)

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Punir les corps/Séquestrer les âmes. Sur la peine dans la société roumaine au XVIIIe siècle - Article 5

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  • ISBN : 978-2-86781-849-3
  • Nombre de pages : 12
  • Format : 16 x 24
  • Sortie Nationale : 2012/06

Constanţa Vintilă-Ghiţulescu présente dans « Punir les corps/ Séquestrer les âmes. Sur la peine dans la société roumaine au XVIIIe siècle » un tableau de la justice des mœurs administrée par le tribunal ecclésiastique ou sobor, et « le long chemin qui mène du prononcé à la réalisation d’une sentence ». La fusion du juridique et du religieux est complète dans cette institution de contrô ; le social des mœurs et de ce fait, l’objectif de séquestrer les âmes en punissant les corps s’avère particulièrement problématique pour les membres de l’Église orthodoxe qui en ont la charge. Mais si les peines prévues pour les adultères, prostitués, homosexuels, bigames sont très cruelles (nez tranché, coups de fouet, mort, etc.), Constanţa Vintilă-Ghiţulescu montre que les juges font un usage assez libre de la loi qui les prescrit (Indreptarea legii principalement), et cherchent en réalité à adoucir des châtiments qu’ils ne trouvent plus adaptés à l’époque, et qui risquent par ailleurs d’avoir un coût social et domestique trop élevé. Les châtiments infâmants (chevauchée ‘nu’ dans le village) ou la séquestration sont de ce fait souvent préférés aux tortures corporelles au XVIIIe siècle. Ce n’est pas par une action politique d'ensemble ni par une prise de conscience théorisée, mais par des pratiques et des réactions particulières que l’administration de ces peines s’adoucit peu à peu.


Constanţa Vintilă-Ghiţulescu portrays in « Punish the bodies/Close the Souls. About the Pains in the Romanian Society, XVIIIth Century » an image of mores as the ecclesiastic court [Rom. ‘so- bor’] penalized and the long way between the pronunciation and the carrying out of the sentence. For this institution of the social control on the mores the merger between juridical and religious is complete. For this reason it is a problematic matter for the clergyman of the Orthodox Church to punish the bodies through the soul’s incarceration. Even if the punishments for adultery, prostitution, homosexuality or bigamy are very cruel (to cut one’s noses, corporal beating, death, etc.), Constanţa Vintilă- Ghiţulescu illustrate that the judges had the freedom to have their interpretation of the law which stipulates it (Indreptarea legii, mainly) and they look for the moderation of the punishments which are considerate to be tough enough. These punishments could otherwise be perilous to have important social and familial repercussions. The ignominy penalties and the incarceration are preferred instead of the torture in the 18th century. It is about practices and private responsiveness which are temperate the penalties gradually, and not about political action or theorized consciousness.

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