La mondialisation des échanges et des techniques et la mobilité croissante des individus ont conféré aux flux migratoires une dimension inédite. Ces derniers ne peuvent plus être conçus uniquement comme le passage permanent d’un territoire à un autre, car la migration projette l’individu sur la scène mondiale en le soustrayant en partie aux cadres territoriaux nationaux. De plus, si la migration n’est plus vécue comme une rupture ou une parenthèse mais qu’elle est partie intégrante d’une organisation sociale bricolée ou tout au moins réinventée, dès lors, ce ne sont pas les migrations, mais les circulations qui doivent interpeller notre réflexion.