L’auteur, à la faveur de cette étude des établissements d’enfermement illégaux autour du dargha d’Erwadi, dans le sud de l’Inde, opère une transposition heuristique du cas « enfermement » hors du bloc occidental tel qu’il fut envisagé par Michel Foucault. La réflexion menée ici est en rupture avec l’anthropologie « exotique » qui occulte l’événement de la colonisation et l’histoire qui s’en suit, imposée au peuple colonisé tout autant qu’assimilée par lui.
L’événement de la colonisation est ici reconduit comme un intermède ou une parenthèse « traumatique ou, à l’inverse, civilisatrice » qui n’est en tout cas pas en mesure de modeler les esprits « de l’intérieur », sa participation active au travail de la culture étant de fait occultée.
Au travers d’une confrontation serrée et nourrie au débat théorique, constamment mise à l’épreuve de la réalité envisagée, s’élabore une anthropologie originale et décapante, servie par la clarté d’une langue juste dans l’estime de la réalité humaine sous-jacente qui instruit et illumine la controverse.
Les « mental hostels » d’Erwadi ont été détruits sur décision de la Cour suprême indienne en août 2001, suite à l’incendie de l’un d’entre eux ayant entraîné la mort de 28 pensionnaires.
L’événement de la colonisation est ici reconduit comme un intermède ou une parenthèse « traumatique ou, à l’inverse, civilisatrice » qui n’est en tout cas pas en mesure de modeler les esprits « de l’intérieur », sa participation active au travail de la culture étant de fait occultée.
Au travers d’une confrontation serrée et nourrie au débat théorique, constamment mise à l’épreuve de la réalité envisagée, s’élabore une anthropologie originale et décapante, servie par la clarté d’une langue juste dans l’estime de la réalité humaine sous-jacente qui instruit et illumine la controverse.
Les « mental hostels » d’Erwadi ont été détruits sur décision de la Cour suprême indienne en août 2001, suite à l’incendie de l’un d’entre eux ayant entraîné la mort de 28 pensionnaires.